Jardin de la villa Dewin
Vers un classement de l’ensemble
Sur la proposition de Pascal Smet, Secrétaire d’Etat en charge du Patrimoine, le gouvernement bruxellois a décidé aujourd’hui d’ouvrir la procédure de classement de l’ensemble du jardin de la villa Dewin.
Cette décision intervient après un nouvel avis de la Commission royale des Monuments et sites (CRMS), de l'administration et des discussions au Parlement. Elle clôt ainsi un débat qui traînait depuis un certain temps. Après une analyse de tous les avis et sur la base de ces éléments, il a été décidé d'accorder le bénéfice du doute et donc d’ouvrir la procédure en vue de classer les lieux.
« Ce jardin, qui pourrait avoir été conçu par Dewin lui-même, est le témoin d’une époque, d’une école, celle du Nouveau Jardin Pittoresque et a été réalisé selon le nombre d’or. C’est notamment pour cela qu’il méritait un classement selon les experts. Je suis très heureux de cette décision, soutenue par l’ensemble du gouvernement, qui clarifie la situation et qui valorise le travail acharné des défenseurs du patrimoine », déclare Pascal Smet.
Le site peut être qualifié de rare par ses caractéristiques : le tracé du jardin se présente comme une composition originale et très étudiée, conçue en tenant compte du nombre d’or et plus précisément du rectangle d’or, élaboré sur base de suite de Fibonacci.
Les arbres en périphérie du jardin forment le cadre du rectangle d’or et les tracés des chemins constituent la spirale. Il s’agirait d’un exemple unique à Bruxelles.
« Dans une zone en déficit d’espace vert, cette décision va permettre d’initier une réflexion globale autour de l’avenir du site. Afin de le préserver, le valoriser, le réhabiliter et éventuellement lui donner une utilité collective à l’échelle de la Région ou du quartier », poursuit Pascal Smet.
Dans les semaines à venir, la Région va donc organiser la réflexion et objectiver les différentes possibilités pour le devenir du site. C’est sur la base de l’ensemble de ces éléments qu’un dialogue sera également noué avec les propriétaires du terrain. La procédure initiée aujourd’hui rend en effet caduc le projet demandé dans le cadre de la procédure de permis en cours.