L’ancienne maison d’Oscar Bossaert, à Koekelberg classée
La Région poursuit son action de protection du patrimoine Art Déco
« À Schaerbeek, Saint-Gilles et maintenant Koekelberg, les maison Art Déco se retrouvent partout à Bruxelles. Celle-ci est particulièrement bien conservée à l’intérieur comme à l’extérieur. Avec le temps, nous avons acquis de l’expérience, ainsi nous classons également le jardin de la ville Bossaert. De cette façon, nous nous assurons de préserver le bâtiment et l’esprit qui a présidé à sa conception au bord du parc Elisabeth, à deux pas de Simonis », déclare Pascal Smet, Secrétaire d’État en charge du Patrimoine.
« Ce lieu est particulièrement emblématique pour les koekelbergeois. Il est à la fois à proximité de la Station Simonis, à l’angle de deux importantes artères et de notre nouvelle rue piétonne, à proximité d’une école et de nouveaux logements durables. Je me réjouis que l’on puisse prochainement soutenir sa rénovation et ouvrir son patrimoine Art Déco aux habitants vivant à proximité. » explique Ahmed Laaouej, bourgmestre de Koekelberg.
Histoire
Cette villa d’angle est édifiée en 1930 par l’architecte Albert Callewaert pour le compte d’Oscar Bossaert, industriel et ancien bourgmestre de Koekelberg. Elle est le témoin remarquable et particulièrement représentatif du style Art Déco à Bruxelles, avec un usage abondant de la pierre blanche et des lucarnes massives.
La villa présente l’originalité d’avoir conservé un remarquable ensemble décoratif intérieur réalisé par Charles Stepman (1891-1964). Sculpteur-décorateur koekelbergeois issu de l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles.
L’intérieur de la maison se caractérise par l’emploi de matériaux nobles et de grande qualité, dans le plus pur esprit du style Art Déco : mélange harmonieux et élégant de diverses essences de bois, divers marbres et ferronneries. Fait assez rare, la villa conserve son mobilier de cuisine d’origine, tout comme celui des salles de bain, des éléments qui participent à la valeur exceptionnelle de cette villa, témoin du mode de vie bourgeois durant l’entre-deux-guerres. On remarque également une certaine originalité dans l’agencement des baies en façades. En effet, elles ne sont pas toujours alignées en travée et ont diverses largeurs. La disposition répond directement à l’agencement intérieur de la villa. Le plan étant triangulaire, les pièces sont disposées de manière à recevoir la lumière nécessaire à leur usage. Ainsi, aux deux travées aveugles au rez-de-chaussée côté avenue de la Liberté correspondent les deux escaliers (principal et de service). L’escalier principal est éclairé par une large et haute baie à l’étage, qui permet d’avoir de la lumière naturelle jusqu’au hall d’entrée. Vers l’avenue du Panthéon, une plus large baie occupant deux travées éclaire le salon.
Le jardin, également classé, se compose d’une pelouse cernée d’arbres le long des avenues de la Liberté et du Panthéon, parcourue par des sentiers au tracé géométrique. Il a conservé une partie de son aménagement d’origine avec ses sentiers traversant la pelouse. La présence d’arbres encadrant le jardin constitue un véritable écrin de verdure pour la maison, et assure une continuité paysagère avec le parc Elisabeth tout proche.
La maison est une propriété privée, les propriétaires, qui se réjouissent du classement, souhaitent préserver leur intimité et discrétion. C’est dans cette optique qu’jls n’autorisent pas la diffusion d’image de l’intérieur de l’édifice et de leurs meubles.
