Le groupe de travail Bruxellois sur la décolonisation se met en place
urban.brussels annonce les membres du groupe de travail sur la décolonisation de l'espace public. À l'initiative du secrétaire d'État à l'Urbanisme et au Patrimoine, Pascal Smet (one.brussels), urban.brussels a sélectionné 16 candidat.e.s pour donner des avis sur l'avenir des symboles coloniaux dans notre capitale.
"Il y a régulièrement des discussions sur la question: faut-il oui ou non retirer les symboles coloniaux de notre espace public. Avec mes collègues du gouvernement bruxellois, nous voulons maintenant nous faire conseiller. Comment faire face à cette période coloniale qui revient sans cesse dans nos rue, nos statues ou par autres références ? Est-ce qu'on l'enlève, est-ce qu'on le contextualise ou est-ce qu'on fait quelque chose de complètement différent ? Par exemple, plaçons-nous un mémorial pour la décolonisation de Bruxelles ? Il y a beaucoup de questions", déclare Pascal Smet, secrétaire d'État au Patrimoine et à l'Urbanisme.
En 2020, le débat sur la décolonisation a été relancé avec des manifestations et des débats, notamment sur la présence de symboles coloniaux dans l'espace public de la Région de Bruxelles-Capitale. Afin d'assurer un débat le plus large et le plus serein possible sur ce sujet sensible, un appel à candidature a été lancé.
Appel à candidature
En juillet, un appel à candidature a été lancé par urban.brussels afin que les citoyen.ne.s puissent postuler pour le groupe de travail "Décolonisation de l'espace public à Bruxelles". En raison des vacances et de la pandémie actuelle, l'appel a été prolongé d'un mois. Jusqu'à la fin du mois de septembre, les candidat.e.s ont eu la possibilité de poser leur candidature. Lors de la sélection, l'attention a été portée sur une expérience pertinente dans le domaine de la décolonisation. Une expertise avérée dans le domaine du patrimoine, de l'histoire coloniale et/ou la connaissance de la diaspora burundaise, congolaise ou rwandaise a été prise en compte.
Le secrétaire d'État est satisfait de la sélection :
"Je suis heureux que toutes ces personnes veuillent participer au groupe de travail. Qu'ils veulent réfléchir ensemble à la manière dont nous pouvons écrire un avenir commun pour Bruxelles en reconnaissant notre passé colonial et, surtout, en admettant les erreurs. Il y a peut-être des choses à effacer, mais il ne faut surtout pas les oublier. Ce groupe de travail veillera à ce que le débat soit mené de manière sereine entre les différent.e.s expert.e.s de la société civile, de la science et de la diaspora. Bruxelles n'a pas de culture dominante. De nombreux Bruxellois.es ont un passé commun, mais nous avons surtout un avenir commun.
Au final, 84 candidat.e.s de toute la Belgique ont postulé. urban.brussels a sélectionné 16 personnes de manière équilibrée. Désormais, ils feront officiellement partie de ce groupe de travail. L'administration a nommé trois membres internes et un membre externe. Chacun.e d'entre eux est issu de urban.brussels, Brulocalis, CRMS et Bruxelles Mobilité.
Devoir
La tâche du groupe de travail est de formuler un avis sur la décolonisation de l'espace public sous la forme d'un rapport final. Le rapport consistera en des fiches, des mesures concrètes et un plan d'action pouvant être mis en œuvre à court et à long terme. Le gouvernement Bruxellois attend le rapport final à la fin de 2021 et prendra en compte les recommandations avant d'agir sur la décolonisation de l'espace public. Il sera également tenu compte d'autres initiatives au niveau fédéral et local ainsi que dans les communes.
Première réunion
La première réunion aura lieu mi-novembre. En raison des mesures sanitaires, jusqu'à nouvel ordre, cela ne se fera que par voie digitale. Les membres travailleront de manière autonome et démocratique. La position de vice-président.e et président.e sera décidée lors de la première réunion après que les membres auront voté. Le choix d'impliquer les candidat.e.s non représenté.e.s dans le processus sera également mis sur la table.