Le Plan régional de mobilité 2030 pour Bruxelles est approuvé
Jeudi 4 avril 2019 — Le Gouvernement bruxellois a approuvé aujourd’hui le plan Good Move, le plan régional de mobilité pour les 10 prochaines années. Il a été élaboré à la suite d’innombrables consultations avec les acteurs tant privés que publics du secteur de la mobilité, avec les communes et les zones de police et fait maintenant l’objet d’une enquête publique pour que le prochain Gouvernement bruxellois puisse l’approuver de manière définitive et se mettre au travail.
« Ce plan a été développé suivant une approche particulièrement participative, il bénéficie grâce à cela d’un soutien très large et pourra facilement être porté par la prochaine majorité bruxelloise » déclare Pascal Smet, Ministre régional de la Mobilité.
Ce plan met la sécurité et la qualité de vie au centre de sa démarche en misant sur la circulation apaisée dans les quartiers, en renforçant le transport public, en diminuant le besoin de posséder une voiture particulière et en améliorant la gestion du trafic automobile entrant dans la capitale. Concrètement, il vise une réduction de 24 % de l’utilisation de la voiture et à multiplier par quatre la part les déplacements à vélo.
Quelles sont les mesures concrètes ?
Avant toute chose, ce plan prévoit la spécialisation des voiries. Il fait la distingue les axes d’entrées et de connexion, les chaussées et voiries de quartier. Dans ce réseau, 50 quartiers à circulation apaisée doivent être créés, dans lesquels vaudra une limitation de vitesse à 30 km/h.
« Nous devons débarrasser les quartiers de la circulation de transit. Pour cela, il faut instaurer des zones 30 pour apaiser autant que possible la circulation. Outre les contrôles et les amendes, l’aménagement ses rues peut contraindre à respecter cette limitation. Seule la circulation locale lente peut être tolérée dans les quartiers » affirme Pascal Smet.
Le plan est également très ambitieux en matière de transport public dans le prolongement direct du nouveau contrat de gestion de la STIB. Ainsi, la finalisation du prolongement du métro vers le nord est cruciale, mais on étudie également le prolongement vers le sud via Albert et vers l’ouest en direction de Berchem ou Grand-Bigard.
Le plan mise aussi sur le tram, avec le prolongement de la ligne 9 vers le Heysel, une nouvelle ligne de tram vers Neder-over-Heembeek et une connexion de la Gare du Nord vers Laeken via Tour & Taxi.
« Le vélo constitue aussi un des piliers de ce plan. Nous voulons créer des autoroutes cyclables le long des voies ferrées et nous attaquer au danger que posent aujourd'hui les barrières et traversées, comme à Sainctelette, De Trooz, Vandervelde, Meiser et aux carrefours de la Petite Ceinture. Ces dernières années, le nombre de cyclistes a doublé, mais nous devons encore aller plus loin, plus vite. Bruxelles doit devenir une ville cyclable et cette ambition est heureusement largement partagée aujourd'hui » dit Pascal Smet.
Il convient en outre de repenser un certain nombre de voies d’accès à la ville. Le Gouvernement bruxellois a déjà pris des décisions de principe en ce qui concerne l’A12 et l’E40 à Reyers en vue de les déclasser pour en faire des boulevards urbains, nous voulons cependant aller encore plus loin avec ce plan.
« L’avenue Charles Quint doit être repensée en fonction des connexions à prévoir avec le transport public. Il existe aussi un consensus pour démolir à terme le viaduc Hermann Debroux. Mais il faut aussi réduire la pression automobile dans la ville même : Les axes Meiser, Lambermont, Louise et Sainctelette doivent être réaménagés pour donner davantage de place aux piétons, aux cyclistes et au transport public » estime Pascal Smet.
Enfin, le plan s’inscrit également dans une démarche MaaS (mobility as a service) et vise à proposer des choix de mobilité intégrés aux usagers dans l’ensemble de la Région. Le STIB collaborera à cet effet avec les partenaires privés et publics.
« Avec ce plan, il est évident que nous impulsons un vrai changement pour passer d’une ville pour les voitures à une ville à dimension humaine. Par le passé, les plans de ce type s’empêtraient dans des objectifs chiffrés et des principes vagues. Aujourd’hui, nous avons dégagé un large consensus autour d’un catalogue concret de mesures et de principes directement applicables dans les décisions. Je suis heureux que nous ayons pu franchir ce pas ensemble et de pouvoir travailler à ce projet pour les 10 prochaines années » conclut Pascal Smet.