« LE TRAMAPATTE » des frères Schuiten, une oeuvre d'art mobile dans la ville

A l’occasion de la quatrième édition du Festival ARTONOV qui aura lieu du 9 au 14 octobre 2018, une collaboration entre l’asbl ARTONOV, la STIB, Bruxelles Mobilité et les Frères Schuiten a pu voir le jour. Les deux frères, tous deux programmés pendant le Festival ARTONOV, s’associent à cette occasion pour dessiner le graphisme d’un habillement de tram que la STIB mettra en circulation pendant 13 mois, jusqu’à la 5 édition du Festival ARTONOV en 2019. Ce tram passera en alternance sur les lignes 92, 93, 94 et 25, et devant plusieurs des hauts lieux Art Nouveau et Art Déco investis par le Festival ARTONOV (Hôtel Hannon, Hôtel Max Hallet, Galerie Lempertz, Maison Langbehn, etc).

« Symbole majeur de la mobilité à l’époque Art nouveau et Art Déco, le tram redevient aujourd’hui, grâce au talent des frères Schuiten, une œuvre d’art au cœur de l’espace public. » indique Pascal Smet, Ministre bruxellois de la Mobilité et des Travaux Publics.  « En 2019, nous fêterons le 150^ème anniversaire de l’arrivée du tram à Bruxelles. La réalisation de cette œuvre originale est un premier clin d’œil pour les Bruxellois, une touche d’Urban Kindness pour notre ville. Durant 13 mois, les Bruxellois auront le plaisir de devenir spectateur et acteur d’une œuvre artistique en admirant et en empruntant le tram au quotidien. Original et coloré, « le TRAMAPATTE ne manquera pas de surprendre les Bruxellois tout au long de son parcours.»

Ce projet vise ainsi à animer l’espace public et à introduire l’art dans l’espace urbain. L’expérience quotidienne de prendre un tram pour se rendre d’un lieu à un autre deviendra un moment exceptionnel par son originalité. Il s’inscrit également dans l’année européenne du patrimoine et l’année « Horta Inside Out » à Bruxelles (2018), ainsi qu’à l’occasion des 150 ans du tram à Bruxelles (2019).

« L’art fait partie intégrante des transports publics bruxellois. Les voyageurs qui passent dans nos stations de (pré)métro en font déjà l’expérience, chaque jour, en admirant les dizaines d’œuvres d’art qui émaillent le réseau souterrain. La livrée de nos véhicules tram, bus et métro est inspirée de l’Art Nouveau. Grâce à la collaboration avec l’asbl ARTONOV et les Frères Schuiten, c’est aujourd’hui un tram devenu œuvre d’art à part entière que les voyageurs peuvent admirer – et emprunter – dans les rues de Bruxelles. Une autre façon d’aborder la ville et les transports publics, sous un autre regard », se réjouit Brieuc de Meeûs, CEO de la STIB.

Le Festival ARTONOV, à l’initiative de ce projet, en profitera par ailleurs pour investir le Musée du tram lors de sa 5ème édition en 2019 grâce à une programmation pour un public diversifié : de l’averti confirmé (professionnel) au non-averti (curieux) en passant par le non-averti éclairé (amateur). 

« L'architecture est l'organisation de l'espace dans lequel nous vivons mais aussi une expression poétique. La réflexion espace - art et le rapprochement du public sont précisément ce qui nous intéresse le plus. » indique Vincenzo Casale, Président de l’asbl ARTONOV.« L'opportunité d'investir dans une œuvre d'art sur un support urbain comme le tram est pour nous l’occasion de continuer cette réflexion et ne pourrait être mieux réalisé que grâce à deux bruxellois comme Luc Schuiten, architecte, et François Schuiten, dessinateur de bande dessinée. »

« Le tramapatte est une tentative de réaliser un dessin sur un support en mouvement qui procède d’une approche de décomposition en phases cinétiques, afin d'ajouter un effet d'animation au déplacement du tram. » indique les Frères Schuiten, créateurs de l’œuvre. « Les deux côtés du tramapatte sont baignés dans les différentes lumières de jour et de la soirée, pour être à toutes heures en phase avec l'éclairage de la ville. À partir d’une même esquisse, nous sommes partis chacun de notre côté, pour interpréter de manière personnelle notre partie, avec notre univers graphique. Une moitié de la rame se décline en une structure organique pour se transformer en une articulation biomécanique. La rencontre se fait au milieu, puis chacun continue sur le dessin de l’autre afin d’atténuer les différences et de rendre l’œuvre homogène. »

Ce projet n’aurait pu voir le jour sans l’appui et le soutien du Cabinet du Ministre Pascal Smet, de Visitbrussels, du Cabinet du Ministre Rachid Madrane, du Cabinet d’avocats FLINN et de la STIB.