Préparer et imaginer l’avenir du site de la caserne de l’Héliport
D’ici 2024/25, la caserne et État-major du SIAMU aura déménagé sur le site de Tour & Taxis. Afin d’être prête à agir le moment venu, la Région lance dès aujourd’hui la réflexion sur le redéploiement de l’ensemble de la zone.
La SAU a ainsi été chargée d’encadrer la réflexion et lance aujourd’hui un appel à candidature pour analyser les possibilités programmatiques, spatiales, économiques et environnementales de la zone. Cet appel est lancé via le BMa.
« Il nous faut préparer l’avenir. Le déménagement des pompiers dans leur nouvelle caserne de Tour & Taxis étant acquis dans les 5 ans, nous devons déjà réfléchir à ce que nous voulons pour l’avenir sur le site de l’Héliport. Le quartier Nord est en pleine mutation et la Région entend accompagner cette évolution. Le redéploiement du site de la caserne de l’Héliport en est un moyen. Que voulons-nous ici ? Du logement, des bureaux, des écoles, des espaces collectifs, des hangars pour les services de la voirie, ou tout en même temps? Ce travail de réflexion qui va démarrer sera mené avec l’ensemble des opérateurs de la Ville et de la Région. Car c’est main dans la main que nous allons travailler à construire le futur de cette zone », a déclaré Pascal Smet
« Les quartiers se trouvant entre Tour & Taxis, le Canal et le quartier Nord vont connaître de profonds changements dans les prochaines années. La reconversion du site Héliport abritant l’actuelle caserne de l’État-major des pompiers jouera forcément un rôle dans ces mutations. Elle viendra par ailleurs compléter l’effet levier entrepris depuis 2017 dans cette zone, en particulier grâce au Contrat de Rénovation Urbaine n° 1 – Citroën Vergote . Elle permettra aussi de mettre en œuvre le Plan Canal élaboré par le Gouvernement. La réflexion enclenchée par la SAU sur le site Héliport aidera à objectiver l’interaction potentielle des fonctions et de la mixité existante dans le quartier, avec une attention, prioritaire au logement public », précise le Ministre-Président bruxellois Rudi Vervoort.
« En concertation avec la Région, la Ville de Bruxelles est heureuse d’étendre sur le quartier Héliport le concept de la ville à 10 minutes. Développer du logement social et de l’équipement collectif dans tous nos quartiers est notre but. Mettre à disposition de nos habitants de l’espace vert, des crèches, des écoles ainsi que l’équipement sportif est au cœur de notre projet de ville », rappelle Philippe Close, le Bourgmestre de Bruxelles
L’ancien site Tact aux abords de Tour & Taxis a été choisi par le gouvernement pour accueillir la nouvelle caserne principale et l’État-major du SIAMU. Après négociation avec le Port de Bruxelles, propriétaire de la parcelle, la nouvelle caserne y sera construite. La SAU a été désignée par le gouvernement pour mener ce projet. Trois groupes de travail sont actuellement organisés, y compris avec les pompiers, afin d’identifier tous les besoins spécifiques du corps des pompiers, mais aussi de se pencher sur les aspects financiers ou juridiques du projet. Une fois ce travail achevé, le cahier des charges pour la construction de la nouvelle caserne pourra être finalisé.
Le site de l’Héliport occupe une position stratégique entre différents secteurs du territoire Nord. Sa transition est donc particulièrement stratégique pour le devenir d’un territoire plus large.
L’objectif de l’étude est d’apporter une aide à la décision pour la Région de Bruxelles-Capitale, tant stratégique qu’opérationnelle, pour le devenir de cet ensemble bâti.
Ce travail s’appuiera sur une analyse multicritères et traitera, au-delà des approches urbanistique, architecturale, technique et programmatique, des aspects financiers et opérationnels. Le bilan environnemental, et notamment le bilan carbone du projet, constituera un point d’attention particulier.
La parcelle du SIAMU est à la croisée de quartiers en plein renouvellement : le territoire du Canal, le quartier Manhattan et le quartier Masui. Un PAD est d’ailleurs en cours d’élaboration pour la zone. Pour le redéploiement du site des anciennes casernes, il devra être tenu compte des projets suivants :
- Revalorisation du canal – Musée Kanal : le territoire du Canal, notamment dans sa portion autour du bassin Béco, est en pleine transformation, avec la création de nombreux équipements (parc Béco, musée Kanal, futur centre Transit, etc.-) mais également la réalisation de nombreuses opérations de logements neufs. La fondation Kanal, destinée à devenir un centre d’art moderne et contemporain de très grande ampleur (25.000 m², accueillis dans un bâtiment remarquable d’un ancien garage Citroën), participe à cette dynamique de transformation profonde de cette portion du territoire.
- Relance du quartier Nord : Le quartier Nord a connu une forte baisse de son attractivité et en corollaire une hausse importante de la vacance immobilière tertiaire. Depuis quelques années, des acteurs privés du quartier se mobilisent pour repenser le devenir du quartier en collaboration, notamment, avec les acteurs publics. L’obsolescence des bureaux, la monofonctionnalité du quartier, le caractère peu amène des espaces publics, avaient conduit à un phénomène de dévaluation du quartier. Aujourd’hui, le quartier opère une transition. Un certain nombre de grandes opérations relancent le quartier dans une nouvelle phase de développement.
- Désindustrialisation quartier Masui : au nord du site du SIAMU, le quartier Masui connaît lui un phénomène de déprise industrielle. La volonté régionale est de maintenir, voire renforcer, la mixité. Le projet de PAD Maximilien-Vergote développe des objectifs et outils dans ce sens.
Si un scénario de maintien de la caserne n’est pas envisagé, il faut mesurer néanmoins le besoin de conserver en plein centre-ville des surfaces en capacité d’accueillir des activités nécessaires au bon fonctionnement de la ville et à son métabolisme.
Les scénarios doivent veiller à améliorer le cadre de vie des Bruxellois et proposer des solutions tout aussi bénéfiques au projet de ville que la fonction actuelle. Par exemple, on pourrait considérer qu’un scénario 100 % bureau classique, ne constituerait pas un scénario intéressant.
La SAU et le BMa lancent aujourd’hui l’appel aux candidats.